Quête de lumière
Tout part d’une marche, d’un pas…puis deux, puis trois et une cinquantaine plus tard, au bout de cet escalier circulaire, l’on y arrive enfin, à la lumière. Cette étagère murale et la lampe qu’elle supporte se retrouvent envahies. Là, au bout de cette quête de lumière, se retrouve un univers, un système dans lequel tous les éléments se côtoient. Les balles texturées sont en parfait équilibre avec la lampe qui devient partie intégrante de l’œuvre. Cet univers blanc vient envahir cet espace comme si là avait toujours été sa place. Mais plus que ça la lampe va, une fois allumée, recouvrir la blancheur d’une teinte violacée donnant un aspect presque floral au tout. La lumière va également plonger l’escalier dans l’ombre comme pour souligner l’ascension vertigineuse qui n’est plus qu’un souvenir lorsqu’on atteint enfin la lumière. En effet, l’on y est, à la lumière, l’on oublie le calvaire, les épreuves, elle monopolise notre attention, notre champ de vision.
L’œuvre est réalisée avec du papier et du carton recyclé. La lampe et son étagère en bois dont l’espace est squatté acquièrent une valeur de ready-made et trouvent leur place dans l’œuvre : je voulais non seulement emprunter l’espace mais également intégrer les éléments de cet espace dans l’œuvre. Les balles de papier ont été coupées de sorte à obtenir cette texture florale et favoriser les jeux d’ombre et de lumière. J’ai fixé chaque marche de l’escalier à l’aide de pics en bois qui percent le carton. Je n’ai pas voulu ajouter une rampe pour amplifier la difficulté de l’ascension.
L’œuvre est une métaphore de la vie et des épreuves que l’on subit, de cette longue marche à laquelle on fait face. Elle est aussi un symbole d’espoir en montrant que la récompense se trouve au bout de l’effort.