Groupe de recherche interuniversitaire en limnologie

   

Programme d’aide financière du GRIL pour projets conjoints avec les Premières nations, Inuits ou Métis : Activité d'observation au microscope et d'échanges avec la communauté de Mittimatalik

    

En juillet 2025, Riley Hughes, étudiante au doctorat sous la supervision d'Isabelle Laurion à l'INRS et la cosupervision de Raoul Marie Couture (Université Laval), s'est rendu à l’Île Bylot, dans le Parc national Sirmilik, pour y effectuer une campagne de terrain pour ses études doctorales. Son projet de recherche s'intitule « Composés organiques volatils dans les étangs des paysages de polygones à coins de glace ».

L’une des principales hypothèses de son projet est que le dégel et la dégradation du pergélisol modifient la composition et l’abondance des composés organiques volatils (COVs) produits par les étangs de la toundra, ce qui pourrait avoir un impact sur la chimie atmosphérique à l’échelle globale, notamment sur la durée de vie du méthane dans l’atmosphère. Le site d'étude de Riley est uniquement accessible par hélicoptère à partir de la communauté de Mittimatalik. À ce jour, la littérature scientifique sur les COVs dans les eaux douces arctiques est quasiment inexistante.

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Avec deux collègues participant au projet, soit Ida Roos Friis (candidate au doctorat, University of Copenhagen) et Valentine Cyriaque (postdoctorante, INRS-ETE), elle a organisé un atelier pour favoriser un échange de savoirs sur les eaux douces de l’Arctique avec les membres de la communauté inuite de Mittimatalik :

  1. Les COVs peuvent être reconnus par l’odorat. En faisant découvrir différentes odeurs aux personnes présentes, elles ont pu expliquer de manière concrète ce que sont les COVs, souligner leur diversité, ainsi que leur présence naturelle dans les milieux aquatiques et la nature en général. Les personnes présentes ont ainsi pu partager leurs propres observations olfactives en lien avec les plans d’eau.
  2. Le phytoplancton est un producteur majeur de COVs, et elles souhaitaient présenter ces producteurs d’odeurs au grand public. Le zooplancton, quant à lui, est non seulement fascinant à observer, mais sa prédation sur le phytoplancton stimule la production de certains COVs liés au stress. Ces organismes, bien qu’omniprésents, passent souvent inaperçus. Elles espèrent avoir suscité l’émerveillement devant leur diversité et faire prendre conscience au gens de leur importance dans les écosystèmes nordiques.

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Le kiosque présentait trois affiches (voir ci-dessous), en anglais et en inuktitut, ainsi que deux stations interactives :

  1. La première permettait l’observation du phytoplancton à l’aide d’un microscope portatif.
  2. La deuxième offrait la possibilité d'observer du zooplancton à l’aide d’une loupe binoculaire portative.

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La mise sur pied de cette activité avec la communauté a été rendue possible grâce au support du GRIL via le programme d’aide financière pour projets conjoints avec les Premières nations, Inuits ou Métis, obtenu par les membres du GRIL Isabelle Laurion et Raoul Marie Couture.

    


     

Mis en ligne le 31 octobre 2025

Le GRIL est un regroupement stratégique financé par le FRQ

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