Les meilleures pratiques traduisent l’importance de favoriser, en premier lieu, la responsabilisation face aux comportements violents adoptés par les auteurs de violence conjugale. Ensuite, des interventions visant à accroitre des réponses parentales plus ajustées aux besoins de l’enfant sont à favoriser. Peu d’études ont été réalisées à ce sujet, mais celles qui l’ont été se sont majoritairement consacrées aux pères auteurs de violence conjugale.
Une grande partie de ces parents ont confié avoir exercé une discipline abusive et avoir eu recours à des méthodes éducatives inappropriées, comme des corrections physiques. Plusieurs auteurs de violence conjugale avouent qu’ils se montrent violents psychologiquement avec leurs enfants et qu’ils peuvent entretenir une perception négative de ces derniers. Ces parents adoptent moins de comportements empreints de chaleur et d’affection envers leurs enfants. Ils axent leurs rôles parentaux sur l’encadrement. Ils peuvent se montrer brutaux dans la gestion de la discipline. Ils ont recours à des regards menaçants ou à des paroles blessantes pour contraindre l’enfant à obéir.
Ces parents sont généralement peu impliqués dans la vie de leur enfant. Les soins de bases sont davantage laissés au parent qui subit de la violence conjugale. Ils ont tendance à entretenir des attentes rigides envers leur enfant. Leur encadrement est caractérisé par une grande autorité et peu empathique. Ils peuvent justifier l’utilisation de la force par la perception que leur partenaire n’est pas en mesure d’établir un cadre pour l’enfant. Ils peuvent également freiner la stimulation de l’enfant en raison de différentes motivations, comme la jalousie.
Entre l’exposition à la violence conjugale et les conséquences sur l’enfant, on retrouve la qualité de la relation parent-enfant. La qualité de la relation se développe par une réponse ajustée des parents aux besoins de l’enfant. Il s’agit du facteur le plus important afin de prédire l’adaptation psychologique de l’enfant, que ce soit positivement ou négativement. Les études réalisées portent souvent sur la relation de l’enfant avec la mère comme étant victime de la violence conjugale du père. Plusieurs recherches ont démontré que les réponses appropriées de la mère aux besoins de l’enfant exposé figurent parmi les facteurs de protection les plus importants, et ce, bien que cette relation est plus à risque d’être ébranlée dans ce contexte.