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Le GRIN obtient un renouvellement de financement de 610 000 $ du FRQSC(Nouvelle fenêtre)

Le Groupe de recherche et d’intervention auprès des enfants vulnérables et négligés (GRIN) obtient un renouvellement de financement de 610 000 $ du Fonds de recherche du Québec – Secteur Société et culture, dans le cadre du programme Soutien aux équipes de recherche – Partenariat.
Dirigée par Karine Dubois-Comtois, professeure à l’Université du Québec à Trois-Rivières, l’équipe poursuivra ses travaux sous le thème : « Vulnérabilité et négligence dans l’enfance : La famille comme levier pour surmonter l’adversité ».
Cette programmation scientifique 2025-2029 s’inscrit dans la continuité de plus de 30 ans d’engagement du GRIN auprès des milieux de pratique, avec un accent sur la compréhension des dynamiques familiales et des mécanismes intergénérationnels qui influencent la vulnérabilité et la négligence.
Les travaux se déploieront autour de trois axes :
- L’étude des origines et manifestations de la vulnérabilité et de la négligence ;
- Les effets de ces situations sur les enfants et les adultes ;
- Le développement de pratiques professionnelles adaptées aux réalités familiales.
L’équipe rassemble 13 chercheur·euse·s, 6 partenaires, plus de 40 collaborateur·trice·s scientifiques et des milieux de pratiques ainsi que 150 étudiant·e·s et stagiaires, engagés dans une approche interdisciplinaire et en partenariat avec les milieux.
Ce renouvellement permettra de poursuivre le développement de connaissances rigoureuses et utiles pour influencer positivement les trajectoires des enfants et des familles de contexte de vulnérabilité et de négligence.
Expérience des parents en contexte pédiatrique : retour sur une conférence riche en réflexions(Nouvelle fenêtre)

Le 10 avril dernier s’est tenue une conférence-midi organisée par le CEIDEF et le GRIN, animée par Sonia Dubé, professeure au Département des sciences de la santé de l’UQAR, et Dominique Mailloux, professeure au Département de psychologie de l’UQTR. Intitulée « Expérience des parents en contexte pédiatrique et les pratiques auprès des familles : défis et enjeux », cette présentation visait à mieux comprendre la réalité des parents d’enfants vivant avec une condition de santé, et à explorer les tensions qui peuvent émerger entre leurs savoirs expérientiels et ceux des professionnels de la santé.
À travers une approche à la fois historique, théorique et empirique, les conférencières ont tracé les grandes lignes de l’évolution du rôle parental dans les milieux de soins, en soulignant que la reconnaissance des parents comme partenaires à part entière est relativement récente. Malgré des avancées importantes, une hiérarchie persiste entre les savoirs médicaux, souvent jugés plus légitimes, et les savoirs psychologiques ou expérientiels des parents. Cette tension s’observe notamment dans les situations où les parents, bien qu’engagés et compétents, se sentent jugés, sur-responsabilisés ou mis de côté par les équipes soignantes.
L’équipe de recherche a présenté les résultats préliminaires d’un projet en cours, qui s’appuie sur des entrevues avec des parents d’enfants ayant reçu un diagnostic de diabète de type 1. À l’aide de récits d’incidents critiques (diagnostic, hospitalisation, retour à la maison, gestion quotidienne), les chercheuses ont mis en lumière trois trajectoires parentales contrastées. Le premier cas illustre les difficultés vécues par une mère débordée par la gestion médicale, qui oscille entre culpabilité et épuisement, incapable d’intégrer pleinement la maladie dans son identité parentale, malgré la bienveillance des professionnels. Le second cas met en scène une mère souffrant elle-même de diabète de type 1, qui s’oppose aux suggestions des professionnels et préfère gérer le diabète de son enfant à sa façon. Elle intègre la maladie dans son identité, mais est en rupture avec les professionnels. Enfin, un troisième cas témoigne d’une expérience plus positive, où une alliance forte entre les parents et les professionnels de la santé permet le développement d’une véritable « sagesse pratique » – cette capacité à bien agir dans des situations complexes, en tenant compte à la fois des émotions, des valeurs et des connaissances concrètes issues du quotidien.
L’analyse s’appuie sur plusieurs cadres théoriques, notamment le modèle écosystémique de la parentalité, la représentation identitaire de la maladie, le modèle d’alliance parent-professionnel, ainsi que le concept de sagesse pratique. Cette dernière notion, centrale dans la présentation, désigne une forme d’intelligence incarnée et ancrée dans l’expérience, souvent invisibilisée dans les discours médicaux mais essentielle pour guider les actions des parents. Les conférencières ont plaidé pour une meilleure reconnaissance de cette sagesse dans les pratiques professionnelles et pour un dialogue plus équitable entre les savoirs scientifiques et ceux des familles.
En somme, cette conférence a offert une réflexion nuancée et humaine sur les réalités vécues par les parents dans les parcours de soins pédiatriques. Elle a permis de soulever des pistes d’action concrètes pour favoriser une cohabitation plus respectueuse et féconde des savoirs médicaux et expérientiels. Les discussions qui ont suivi ont également mis en lumière l’intérêt d’élargir ces réflexions à d’autres diagnostics que les maladies chroniques physiques, comme les troubles de santé mentale ou les conditions neurodéveloppementales.
Nouvelle publication scientifique dans Child Abuse & Neglect(Nouvelle fenêtre)

Le Groupe de recherche et d’intervention auprès des enfants vulnérables et négligés (GRIN) annonce la publication d’un nouvel article scientifique par Gabrielle Duguay, doctorante ainsi que Nicolas Berthelot, Roxanne Lemieux et Karine Dubois-Comtois, membres du GRIN.
L’étude, publiée dans la revue Child Abuse & Neglect, explore les liens entre les traumatismes vécus dans l’enfance par les mères et leurs symptômes dépressifs pendant la grossesse et après l’accouchement, dans le contexte particulier de la pandémie de COVID-19.
À partir d’un suivi longitudinal mené auprès de 117 femmes enceintes au Québec, les auteurs démontrent que les femmes ayant un passé traumatique présentent un risque accru de dépression postnatale, en partie à cause de symptômes dépressifs survenus pendant la grossesse.
Les résultats appuient l’hypothèse de la "sensibilisation au stress", selon laquelle les personnes ayant vécu des expériences traumatiques seraient plus vulnérables aux effets de stress majeurs, comme ceux vécus lors de la pandémie.
Cette publication renforce l’importance du dépistage du traumatisme chez les femmes enceintes et de l’adoption d’approches de soins informées par le trauma.
📝 Pour consulter l’article complet : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S014521342500198X
Nouvelle publication scientifique dans JAACAP Open(Nouvelle fenêtre)

L’équipe du Groupe de recherche et d’intervention auprès des enfants vulnérables et négligés (GRIN) est heureuse d’annoncer la parution d’un nouvel article scientifique dirigé par Karl Larouche, postdoctorant sous la supervision des membres Nicolas Berthelot et Karine Dubois-Comtois.
Publié dans JAACAP Open, cet article s’appuie sur quatre échantillons distincts de familles québécoises pour examiner les répercussions intergénérationnelles des traumatismes interpersonnels vécus durant l’enfance des parents — mères et pères — sur le développement de leurs jeunes enfants.
Les résultats suggèrent que seuls les jeunes garçons, et non les jeunes filles, dont les parents ont été exposés à des expériences interpersonnelles traumatiques durant leur propre enfance, présentent davantage de difficultés développementales. Plus précisément, ces garçons présenteraient davantage de difficultés tant sur le plan du développement global que du fonctionnement socioémotionnel et du tempérament. De plus, seul le cumul des traumatismes interpersonnels vécus durant l’enfance des parents, et non la sévérité des mauvais traitements vécus, est associé au développement des garçons.
En utilisant une mesure élargie de traumatismes que celles centrées uniquement sur la maltraitance, cette étude contribue à une compréhension plus fine de la transmission intergénérationnelle des traumas. Elle souligne l’importance de dépister ces expériences précocement afin de mieux adapter les interventions aux besoins des familles.
Pour consulter l’article complet : https://doi.org/10.1016/j.jaacop.2025.03.001
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