La plupart des vêtements se ressemblaient chez les nations algonquiennes. Ceux-ci étaient tous confectionnés à partir de différentes peaux d'animaux comme l'écureuil noir, la loutre, le castor, l'orignal, le cerf, le caribou, l'ours, le lynx, le renard. Ces peaux servant à faire les vêtements étaient portées de deux manières : la fourrure à l'intérieur ou bien à l'extérieur.
La plupart des vêtements étaient amples et confortables. Chez les Algonquiens, il était fréquent d'échanger ses vêtements ou de les emprunter. Ainsi un homme pouvait porter un vêtement de femme et, inversement, la femme pouvait adopter un vêtement d'homme si elle le trouvait confortable et utile.
Source : Mitaines, peau, broderie, 1972, confectionnées par Irène Jérôme, Lac-Rapide Algonquin, Musée de la civilisation, collection Alika Podolinsky-Webber
Photo : Claude Demers, UQTR
Ressemblant à une couverture, le capot long traînant jusqu'à terre était habituellement confectionné à partir de sept à huit peaux de castor habilement cousues ensemble. Ce type de vêtement était couramment porté par temps froid, autant par les hommes que par les femmes.
Source : Homme vêtu d'un capot long, illustration Diane Boily
Le capot long fait de peaux de castor pouvait être décoré avec d'autres fourrures d'animaux comme celles du loup, du renard, du raton-laveur, etc.
Les femmes confectionnaient les mocassins surtout avec des peaux d'orignal, de cerf, d'ours, de castor ou de caribou déjà portées car celles-ci étaient beaucoup plus souples que les peaux n'ayant jamais été portées.
Pour les mocassins d'hiver, les femmes rembourraient ceux-ci de fourrure d'orignal ou de lièvre. Ces chaussures souples et sans talon étaient conçues pour aller en raquettes. Les mocassins que l'on portait par temps plus chaud étaient beaucoup plus courts que ceux d'hiver montant jusqu'à la mi-jambe. Durant l'été, les Algonquiens marchaient la plupart du temps pieds nus.
Source : Mocassins, peau d'orignal, coton, perles de verre, 1974, confectionnés par Marguerite Boivin, Manawan, Atikamekw, Musée de la civilisation, collection Alika Podolinsky-Webber
Photo : Claude Demers, UQTR
Les mitasses sont une sorte de jambières faites à partir de pattes d'orignal ou de caribou à l'envers, que l'on portait le poil à l'intérieur. Ces jambières suffisamment longues pour recouvrir la cuisse étaient retenues à la ceinture par des petites cordes. Les Algonquiens appréciaient les mitasses pour se protéger du froid mais aussi pour éviter de se faire des égratignures sur les jambes lors des déplacements en forêt ou dans les marécages.
Source : Homme portant des mitasses, illustration Diane Boily