Source : Femmes construisant le wigwam, illustration Diane Boily
Sa charpente était faite de longues perches de bois, coupées à proximité du campement, entrecroisées puis fixées solidement dans le sol. La structure terminée, on la recouvrait d'écorces de bouleau cousues avec des racines d'épinette blanche. Les écorces étaient enduites de résine pour garder l'habitation étanche. Plus au nord, où l'écorce de bouleau était plus rare, le wigwam était plutôt recouvert de peaux de bêtes. Les Cris et les Naskapis utilisaient de l'écorce d'épinette et des peaux de caribou. Une ouverture faite au sommet servait de cheminée pour le feu central et pour aérer sans laisser entrer la pluie. Une grande peau d'animal ou une écorce de bouleau servait de porte d'entrée.
L'hiver, le wigwam était isolé en repoussant la neige contre ses parois extérieures. Le revêtement d'écorce ou les peaux de bêtes étaient transportés lors des déplacements d'un campement à l'autre. Les perches de bois étaient laissées sur place, puisque les Algonquiens étaient certains d'en trouver sur les lieux du prochain campement. Se transportant facilement et se dressant très rapidement (souvent en une heure), le wigwam convenait parfaitement aux Algonquiens. Les Abénakis utilisaient le wigwam lorsqu'ils s'absentaient de leur village pour la pêche ou la chasse. Mais au village principal, ils habitaient des maisons longues.
Source : Les écorces de bouleau cousues avec des racines d'épinette étaient enduites de résine pour rendre l'habitation plus étanche.
Photo : Claude Demers, UQTR
L'écorce qui recouvrait le wigwam était imperméable mais elle se cassait quand il faisait très froid. Les peaux étaient très résistantes aux vents et au feu. Elles se roulaient aussi facilement que l'écorce lors des déplacements, mais elles mettaient beaucoup de temps à sécher lorsqu'elles étaient mouillées. Dans certaines régions, des nattes de jonc recouvraient le wigwam. Étant plus lourdes que les rouleaux d'écorce, elles étaient plus difficiles à transporter d'un campement à l'autre.
Plus à l'ouest, les Algonquiens chasseurs de bison des Prairies se logeaient dans un tipi. Cette habitation était bien adaptée à leur mode de vie nomade. Les perches de la structure de forme conique étaient recouvertes de peaux de bison.
Entrevue avec l'ethnologue et écrivain Michel Noël à Saint-Charles-de-Mandeville
Matériaux de construction utilisés pour l'habitation algonquienne :