Fédération

Plusieurs nations algonquiennes s'unissaient parfois pour former une fédération. La Fédération waban-aki rassemblait des Algonquiens du Nord-Est dont la plupart vivaient sur la côte atlantique. Ce regroupement, qui comprenait entre autres des Abénakis, des Micmacs et des Malécites, était aussi appelé Fédération du peuple du soleil levant. Les membres de cette alliance se rencontraient régulièrement au grand feu de la Fédération à Old Town sur la rivière Penobscot (État du Maine). Ils entretenaient aussi des relations avec les Outaouais, les Hurons-Wendats et les Innus (Montagnais).

Source : Scène de guerre, illustration Diane Boily
Guerrier ramenant un captif sur le chemin du retour

Conflits entre nations

Les guerres et les hostilités entre nations existaient déjà en Amérique avant l'arrivée des Européens, mais elles survenaient pour des raisons assez différentes de celles qui motivaient les nouveaux venus. Contrairement aux Européens, les Amérindiens ne se battaient pas pour l'acquisition des terres elles-mêmes ni pour des motifs religieux ou dynastiques. Ils ne cherchaient pas à conquérir les villages ennemis ni à détruire complètement leurs adversaires. La protection des routes commerciales, des territoires de chasse ou des camps de pêche menaient à la guerre. La pression exercée sur les ressources par des populations denses pouvaient aussi causer des frictions.

La guerre, qu'on nomme guerre de deuil ou de capture, visait surtout à remplacer les morts, souvent un enfant ou un autre membre de la famille décédé à cause de la maladie, d'un accident ou de la guerre. La guerre se faisait par surprise, un peu comme la chasse. De petites bandes pratiquaient la guérilla, une guerre d'embuscades caractérisée par la rapidité des déplacements. Les incursions avaient surtout lieu entre la fin du printemps et le début de l'automne. Les principales armes employées par les guerriers étaient l'arc et les flèches pour le combat à distance ainsi que le casse-tête. Cette dernière arme, aussi nommée tomahawk, était faite d'une pierre aiguisée solidement attachée à un manche en bois.