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Histoire de l'iconographie botanique
en Amérique française du 17e au 19e siècle
LOUIS NICOLAS

4. La liste des auteurs mentionnés dans l'Histoire naturelle précise la classification botanique utilisée par Louis Nicolas (suite 4.)

Quant aux figures utilisées dans l'édition de Gerard de 1597, la plupart sont issues du Neuw Kreuterbuch (1588-91) ou du Eicones plantarum (1590) de Tabernaemontanus*. Cet élève de Brunfels et ce botaniste dont la méthode de travail est caractéristique de la fin du XVIe siècle utilise les figures des traités de Bock, de Fuchs, de Matthioli, de Dodoens, de l'Escluse et de l'Obel. De l'édition de Gerard et Johnson contenant 2850 figures, environ 700 proviennent d'ouvrages de Plantin qui édite Dodoens, de l'Obel, de l'Escluse et bien d'autres. À ces figures du passé récent, Johnson apporte une contribution de 800 figures qui s'ajouteront au corpus déjà très considérable de l'édition de Gerard de 1597.

Les descriptions de l'Histoire naturelle de Nicolas réfèrent souvent aux couleurs: le qualificatif "noir" revient dans 10 folios, le "blanc" dans 29 folios, le "rouge" dans 27 folios, le "vert" dans 17, le "jaune" dans 8, "l'orangé" dans 2, le "violet" dans 4 et le "gris" dans 3 folios. Nicolas réfère tout au long de son texte aux mêmes paramètres que Gerard et Johnson. Comme ces botanistes de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècles, il donne une importance à l'observation et à l'originalité des spécimens que garde la colonie.

La réponse à plusieurs interrogations sur les sources iconographiques, littéraires et le type de classification botanique de l'ouvrage de Nicolas est gardée d'une part dans la liste des auteurs cités dans l'Histoire naturelle et d'autre part, dans les ouvrages de la Bibliothèque du collège des Jésuites:

"Le collège fut une résidence de missionnaires, un collège classique, un séminaire de théologie, il logea l'apothicairerie la plus importante de la Nouvelle-France; on y pratiqua des recherches scientifiques, particulièrement sur la flore, et il fut même question d'y établir un observatoire astronomique."*.

Toutes deux font une bonne place aux écrits de la science antique. Par exemple, dans la liste de Nicolas, il faut compter quatorze auteurs de l'Antiquité, quatre de la fin du XVIe et du début du XVIIe.


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