Source : Arrivée en canot au village, illustration Diane Boily
Au printemps, plusieurs bandes se rassemblaient à l'embouchure d'une rivière ou sur les rives d'un lac. De gros campements, des villages temporaires, regroupaient de 100 à 300 personnes. L'été représentait une période où la vie était plus facile. Les familles, qui avaient été dispersées durant l’hiver, se retrouvaient. Elles en profitaient pour faire des échanges, participer à des festivités, nouer des liens et célébrer des mariages. C'était aussi une période privilégiée pour les échanges commerciaux et les alliances entre nations.
L’automne venu, les Algonquiens quittaient leurs camps de pêche pour regagner leurs territoires de chasse situés à l'intérieur des terres. Au moment du départ, les écorces de bouleau recouvrant les habitations étaient roulées en paquets qui faisaient partie du bagage à transporter. Durant ce long trajet, les femmes ramaient à l'arrière du canot ou portaient les charges sur leur dos en supportant celles-ci avec des courroies faites de cordages de tilleul passées sur le front. Cela permettait aux hommes d’être libres de chasser à chaque occasion qui se présentait. Lors des passages difficiles, les hommes transportaient les canots sur leurs épaules. Ce long voyage exigeait une force physique considérable de la part de tous et montrait comment ils avaient développé une excellente résistance à l’effort. Les ressources devenant plus rares et plus dispersées durant la saison hivernale, les Algonquiens veillaient à assurer de la nourriture pour tous. Afin de diminuer la pression exercée sur les ressources, ils se regroupaient en petites bandes de chasse comptant de 10 à 20 personnes.
Tous contribuaient à la préparation et au bon déroulement des grandes chasses de l’hiver. La famille des chasseurs ainsi que leurs chiens les accompagnaient sur les territoires de chasse. L'hiver était souvent une saison difficile pour les Algonquiens. Au moment où les ressources d'une région se faisaient rares, le groupe devait déménager et s'installer dans un autre lieu. Lorsque le gros gibier comme l'orignal était difficile à capturer, la situation pouvait devenir pénible. Les Algonquiens pouvaient être menacés de famine. Quand un chasseur parvenait à capturer un animal, il partageait sa prise avec les autres membres de la bande. Les Algonquiens conservaient un bon moral pendant ces périodes plus ardues où la nourriture était moins abondante.
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