4. La liste des auteurs mentionnés dans l'Histoire naturelle précise la classification botanique utilisée par Louis Nicolas (suite 3.)

Nicolas réfère peut-être à Thomas Johnson qui publie Iter plantarum investigationis Ergô Susceptum A decem Sociis, in Agrum Cantianum*. Ce dernier a également édité le Descriptio Itineris Plantarum* à Londres en 1632 et le Mercurius Botanicus* en 1634. Le peu de diffusion qu'auront ces traités laisse croire que Nicolas n'a pu les avoir sous la main.

Le traité qui a eu une large diffusion et que Nicolas a pu voir est certainement The Herball or Generall Historie of Plantes* de John Gerard édité en 1597, en 1633 et en 1636. Ce dernier est chirurgien et botaniste anglais. Thomas Johnson met à jour cet ouvrage majeur et conserve la même classification que celle de Gerard: le premier livre traite des "grasses, rushes, reeds, grains, irises, bulbs"*; le second aborde les "food plants, medicinal plants and sweet-smelling plants"*; le troisième est consacré aux "roses, trees, shrubs, bushes, fruits-bearing plants, rosin and gum-producing plants, heaths, mosses and fungi (as well as corals and sponges, then thought to be plants)"*. Pour chaque espèce, Gerard et Johnson subdivisent chacun des paragraphes sur les plantes en six rubriques: "the Description, the Place, the Time, the Names, the Temperature, the Vertues"*. Les grandes classes sont les suivantes:

"Arbor, Frutex, Suffrutex, Herba: or to speake of the differing names of their severall parts, more in Latine than our vulgar tongue can well expresse. Or to go about to teach thee, or rather to beguile thee by the smell or taste, to guesse at the temperature of Plants: when as all and every of these in their place shall have their true face and note, whereby thou maist both know and use them."*.

Pour ces auteurs, il s'agit de distinguer et de décrire les espèces végétales. La grandeur, la figure, la situation, la couleur, le goût et l'humeur sont autant de façons de découvrir les propriétés et les usages des plantes. Comme la plupart de botanistes du XVIIe siècle, Johnson accorde plus d'importance à ses observations et à celles de ses contemporains qu'au texte de Gerard*.


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