Chez les Autochtones, hommes, femmes et enfants aimaient se peindre le visage, mais c’était le maquillage de l’homme qui était le plus extravagant. Avant d’appliquer le maquillage, les Iroquoiens prenaient soin d’enduire leur visage de graisse ou d’huile afin que celui-ci devienne le plus luisant possible. Par-dessus cette couche huileuse, ils appliquaient d’autres couches de graisses ou d’huiles colorées en bleu, blanc, jaune, vert, rouge, vermillon, mais surtout en noir.
Le maquillage pouvait être fait avec une seule couleur ou plusieurs couleurs à la fois tout en variant la manière de l’appliquer : le visage tout noir --- le front en rouge et le reste du visage en noir --- une ligne noire du milieu du front jusqu’au bout du nez avec les joues rayées et mouchetées de blanc, de jaune, de noir et de rouge --- le nez en bleu, les yeux, les sourcils et les joues en noir avec le reste du visage en rouge --- des traits noirs, rouges et bleus partant des oreilles jusqu’à la bouche --- une bande noire en partant des oreilles et en passant devant les yeux avec quelques traits rouges sur les joues, etc.
Les Amérindiens se maquillaient le visage et quelques fois le reste du corps pour de nombreuses occasions : aller à la guerre, commercer, participer à un festin, une danse ou une cérémonie, une assemblée politique, etc. Le noir était surtout utilisé avant de partir à la guerre ou à la chasse à l’ours, lors d’un deuil ou d’un jeûne.
Source : La sanguinaire, illustration Diane Boily
Le latex tiré de la sanguinaire servait aussi à maquiller le corps et le visage en plus d’avoir l’avantage de faire fuir les insectes.
Source : Coiffes de chef, plumes de dinde et de bernache, velours, argent, perles de verre, 1998, confectionnées par Martin Loft, Kahnawake Kanien'kehaka (Mohawk), Collection Musée de la civilisation
Source : Coiffe, plumes de dinde sauvage, laine, poil d'orignal, début du XXe siècle, Prudent Sioui (1857-1940), un commerçant de Wendake, a porté cette coiffe. Musée de la civilisation, Collection du Conseil de la Nation Huronne-Wendate
Les coiffes réalisées par Martin Loft s'inspirent de la tradition des Kanien'kehakas de Kahnawake. Elles représentent les clans de l'ours, de la tortue et du loup. Les ornements en argent fixés aux coiffes témoignent de l'intérêt qu'ont toujours porté les Amérindiens aux objets d'orfèvrerie.
Plusieurs sortes de coiffes étaient appréciées des nations iroquoiennes. Celles-ci ornaient leur tête telle une couronne décorée avec des plumes ou des becs d’oiseaux, des bois de cervidés ou des poils d’orignal qu’ils avaient teints en rouge. La couronne faite de perles de coquillage n'était, quant à elle, portée qu’à de rares occasions, lors d’événements reliés à la politique ou à la guerre.
Aussi, les Iroquoiens portaient fréquemment le bandeau ou «tour de tête» qu’ils confectionnaient à partir du chanvre teint ou d’une matière végétale, d’une peau de serpent qui pendait jusqu’à mi-jambe ou d’une bande de cuir décorée avec des poils d’orignal.
Les chapeaux ou les bonnets étaient quasiment absents de la tenue vestimentaire des Amérindiens. Le plus souvent, ils allaient nu-tête. Cependant, il pouvait arriver qu’ils ajoutent un capuchon à un vêtement d’hiver, qu’ils se confectionnent un chapeau en écorce de bouleau ou qu’ils transforment une oreille d’orignal en bonnet pour se protéger de la neige tombant des arbres.
Ces coiffes étaient beaucoup moins imposantes que les grands panaches de plumes des nations autochtones des Plaines de l’ouest.
Source : Colliers divers, Collection Musée de la civilisation
Photo : Claude Demers, UQTR
Les colliers étaient souvent assemblés en enfilades de grains de coquillages taillés soit en rond, en noyaux, en canons, en fer de flèche, ou bien en cylindres.
Les Autochtones, sauf les vieillards, appréciaient les pendentifs. Par contre, ce sont les femmes qui en portaient une plus grande variété. Toutes sortes d’objets, parfois même très inusités, servaient de pendentifs pour orner le cou, les oreilles, les bras, les poignets, la ceinture, les jambes, les chevilles, etc.
Parmi les coquillages, les griffes ou les poils d’animaux, les piquants de porc-épic, les serres, les bois de chevreuil, les ergots ou l’os d’un orignal, ce sont les carapaces de tortue qui étaient les plus recherchées pour confectionner les colliers, les boucles d’oreilles, les bracelets ou les jarretières.