1. Louis Nicolas (suite 1.)

Plus près dans le temps des travaux de Louis Nicolas, c'est-à-dire en 1664, l'Histoire véritable et naturelle de la Nouvelle-France* de Pierre Boucher, gouverneur de Trois-Rivières, donne de très bonnes descriptions d'une cinquantaine de plantes ligneuses*. Boucher vise avant tout à faire le recrutement des colons. Il choisit donc de consacrer plusieurs chapitres aux essences forestières, à leurs caractéristiques, à leurs usages et à leurs propriétés. Aucune illustration n'accompagne son ouvrage.

Nicolas Denys publiait à Paris en 1672 sa Description géographique et historique des Costes de l'Amérique septentrionale. Avec l'Histoire naturelle du Païs*. Dans le second tome, il traite des arbres et de quelques plantes de l'Amérique. Il décrit très sommairement huit espèces d'arbres et en donne les usages économiques*. Il s'intéresse uniquement à une dizaine de petits fruits qu'il compare avec ceux de France pour le goût, la couleur et la grosseur*.

En 1672, John Josselyn donne dans ses New-Englands Rarities* une liste de plantes de la Nouvelle-Angleterre, beaucoup plus élaborée que celle de Sagard, de Cornuti, de Denys et dans laquelle on retrouve un bon nombre de plantes canadiennes. Par contre, les illustrations sont beaucoup moins précises que dans Cornuti.

À cette liste de récits de voyages, de cartes, de compte-rendus, d'histoires naturelles, d'histoire des plantes américaines s'ajoute ce qui, vers le dernier quart du XVIIe siècle, constituait un seul et même ouvrage: c'est-à-dire le texte manuscrit de l'Histoire naturelle des Indes occidentales* et les 180 dessins du Codex canadiensis* de Louis Nicolas.

Le manuscrit signé M.L.N.P. (pour Messire Louis Nicolas Prêtre) et intitulé Histoire naturelle des Indes occidentales de 196 folios, est conservé à la Bibliothèque nationale de Paris.

Une solution a été apportée au problème de l'attribution du manuscrit de Paris, puisque les chercheurs* ont réussi à associer l'Histoire naturelle signé M.L.N.P. à une grammaire algonkine qui portait la signature de Louis Nicolas. Mais la question de la datation de ce manuscrit de 196 folios, conservé à la Bibliothèque de Paris, n'est qu'en partie solutionnée. Les auteurs s'entendent pour le dater du dernier quart du XVIIe siècle, c'est-à-dire de 1675 ou de 1680.


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