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Le surf, c’est la liberté, les grands espaces, le vent salé et les vagues à dompter. Pourtant, derrière cette image de sport libre et ouvert à tous, des règles invisibles continuent de peser sur les surfeuses. Pourquoi, encore aujourd’hui, les femmes semblent-elles moins légitimes sur les vagues ? Comment les modèles du surf professionnel influencent-ils les pratiquantes amatrices ? C’est ce que ce mémoire cherche à comprendre. Dans les compétitions officielles, hommes et femmes sont strictement séparés, comme si leurs performances ne pouvaient pas être comparées. Cette division, présentée comme naturelle, entretient l’idée que les hommes seraient plus performants que les femmes sur une planche. Mais le problème ne s’arrête pas là : les médias mettent souvent plus en avant le style et l’apparence des surfeuses plutôt que leurs exploits. Résultat ? Une image du surf féminin qui ressemble plus à une publicité pour un maillot de bain qu’à une mise en valeur de véritables athlètes. Et cette représentation a des conséquences : elle influence la manière dont les surfeuses amatrices perçoivent leur propre place dans ce sport. Ce mémoire explore donc comment ces normes façonnent la pratique du surf chez les femmes. Il repose sur plusieurs concepts clés, notamment l’idée que le genre n’est pas une simple donnée biologique, mais quelque chose que l’on apprend et que l’on reproduit (Butler, 1990). Il s’intéresse aussi à la manière dont les règles du surf ont été pensées historiquement par et pour les hommes (Connell & Messerschmidt, 2005). Pourquoi cette recherche est-elle importante ? Parce qu’elle met en lumière des barrières invisibles qui freinent la participation des femmes dans un sport censé être accessible à tous. Comprendre ces mécanismes permet d’ouvrir la voie à des changements concrets, que ce soit dans l’encadrement des débutantes, dans la représentation médiatique du surf féminin ou encore dans la culture même des sites de surf. Loin d’être une simple question de sport, cette étude interroge des enjeux plus vastes : qui définit les règles du jeu ? Pourquoi certaines personnes doivent-elles encore prouver leur légitimité pour pratiquer une activité qui devrait être universelle ? En analysant ces dynamiques, cette recherche contribue à un débat essentiel sur l’égalité des sexes dans le sport et au-delà. Car si l’océan appartient à tout le monde, il est grand temps que les vagues le prouvent. |
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