Chaque enfant est différent. Certains sont de véritables livres ouverts (évitez alors de l’interrompre) alors que d’autres sont plutôt renfermés. Un enfant peut avoir besoin de temps pour se confier sur différents aspects de sa situation familiale.
Vous n’avez pas à trouver des preuves et à agir comme un « enquêteur ». Il s’agit d’écouter l’enfant, sans le forcer à parler.
L’enfant qui se confie compose avec une foule d’émotions et de conséquences qui ne sont pas toujours faciles à gérer.
Rassurer l’enfant qu’il a pris la bonne décision en choisissant d’en parle.
Intégrer différents gestes de soutien envers l’enfant.
Ex. : le bercer, le prendre dans ses bras, lui flatter le dos, lui offrir sa doudou ou un toutou
Ex. : utiliser de la pâte à modeler ou des crayons et du papier en soutien aux discours
Nommer à l’enfant que vous le croyez.
Porter attention au ton de voix que vous employez.
Exemples :
« Merci beaucoup d’en parler avec moi. C’est important ce que tu fais. »
« Je crois ce que tu me dis et je sais que c’est vrai. »
Dans le but d’établir un dialogue avec l’enfant, sans toutefois agir comme un « enquêteur » (et encore moins essayer de trouver des preuves). Poser des questions permet à l’enfant de s’ouvrir sur ce qu’il garde à l’intérieur de lui.
Exemples :
Chez les tout-petits, les émotions se manifestent majoritairement par l’entremise de leurs comportements. Le lien entre leurs comportements, leurs besoins et leurs émotions doit être expliqué.
« C’est normal que tu n’aimes pas que [nom du parent] fasse [nommer la situation]. Tu as le besoin d’être en sécurité. »
« Tu dois vivre une grosse colère. On dirait que c’est ce que tu essaies de dire quand tu [nommer le comportement]. »
« Je comprends que tu vives de la peur; tu as besoin de te protéger. »
« Tu as raison d’avoir de la peine; ton corps agit de façon […]. »
Le positionnement de l’éducatrice, de l’éducateur ou du (de la) RSGE doit absolument être accompagné de l’apprentissage des scénarios de protection. Un enfant qui se positionne physiquement ou verbalement pendant un épisode de violence conjugale met sa sécurité physique et psychologique en péril. L’enfant doit apprendre à se protéger.
Point de recherche : dans leur étude consacrée aux hommes qui adoptent des comportements violents, Lussier et Lemelin (2002) mettent en évidence que 79 % de ces hommes déclarent avoir été exposés à la violence verbale de leurs parents durant leur enfance, et que 35 % d’entre eux affirment avoir été témoins de violence physique dans le couple formé par leurs parents. Ces hommes confient également avoir subi de la violence physique (64 %) ou verbale (85 %) pendant l’enfance. De plus, 24 % d’entre eux indiquent avoir été victimes d’abus sexuel dans leur enfance ou durant leur adolescence.